Addy's

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dimanche 10 septembre 2006

*

La réalité c'est ça :

Je souffre, ok...
A cause de certaines personnes, ok, c'est vrai aussi...

Mais...
Je fais souffrir...
D'autres personnes...

Faut arrêter un peu de s'appitoyer, merde !

vendredi 8 septembre 2006

Lettre

Paris, le vendredi 8 septembre 2006,


Elle est drôle, la vie, tu ne trouves pas ? "Drôle", dans le sens où ça ne fait pas vraiment rire... Tu sais, je crois qu'on ne nous prévient jamais assez. A peine on nous colle l'étiquette d'adulte autour du cou, et les responsabilités s'écroulent sur nos épaules... Je me souviens du cours de Drogou, où elle nous avait décortiqué ce mot "responsable". Elle aussi, elle nous mettait en garde, contre tout ça. Et tu sais quoi ? "The worst part is there's no-one else to blame". La faute à personne, la faute à la vie ! Qu'elle est belle, celle-ci, mais qu'elle est "drôle".
Ce ne sont pas des reproches, tu sais. Les jours qui coulent, au bout d'un temps, ça fait ouvrir les yeux. Alors bon, on pleure un peu, oui, moi j'ai pleuré, je crois même qu'il m'arrive encore de le faire. Mais ça change pas grand chose, à part peut-être apporter un peu de flou aux images... Ô mon petit cocon fendillé, ne me libère pas encore s'il te plaît ! Je veux encore rester là, à contempler la déchirure.
Dame Nature a inventé tous ces concepts de cycle et révolution bien avant que nos lointains ancêtres ne posent un mot dessus. Je vais suivre le mouvement, il est imprimé dans mes gênes, comme dans les tiennes. C'est beau de se savoir si semblables; si peu originaux aux final. Je ne parle pas que de nous deux, mais bien de nous tous ! Ce qui est beau, c'est de savoir qu'un jour, même mon concierge a eu ces mêmes pensées... Ce qui est dur, ce n'est pas tant de tourner la page, de refermer le livre de notre jeunesse, et d'y glisser entre les feuilles les quelques photos qui nous en restent. Le plus dur, c'est de repenser au choix qui nous a mené ici, à ce point, si seul. De se dire qu'on a eu tort, et qu'on rirait plus, si on était monté dans cette voiture à ce moment là. Je ne pleurerais plus à chacun de mes retours et ne prierais plus de pouvoir revenir à temps...
Et toi. Et toi.
Nous nous sommes perdues du côté des grilles...


Addy

Mon Royaume

Hier, le retour à la réalité a été rude...
A peine débarquée du train, la masse m'a emportée.
D'un seul coup, je n'étais plus chez moi.
Ce chez moi, j'avais moi-même pris le train pendant quatre longues heures pour m'en éloigner.

Je pense à Mijo qui me dit aurevoir sur le quai...
Je pense à la nappe bleue et grise de la salle à manger, à la libellule sur le balcon qui fait tourner ses ailes au rythme du vent, au chat qui vient mourir sur un coussin...
A ma mère, sur la route.
Je pense que quand la porte s'est refermée sur tout ça, j'ai pensé "faîtes que je revienne à temps..."

Je trouve ça affreux.
Crise de panique dans le métro.
J'ai cru que j'allais vomir entre mes doigts devant des dizaines de spectateurs de ce qu'ils devaient interpréter comme "un bien gros chagrin".

Je pense que tous les matins, en ouvrant mes volets, il n'y avait que le soleil, l'ombre du pin qui se dessinait sur la maison voisine, et le cri des tourterelles.
Je pense qu'il faut que je me souvienne de cet état.
Pour que j'aille faire mon stage de trois mois là-bas, quelque soient les difficultés pratiques.

Je crois que ça va me devenir psychologiquement vital.